Le vitiligo enfin reconnu comme maladie en R.D. Congo
A l’occasion de la Journée Mondiale du Vitiligo 2024, le Ministre Provincial de la Santé du Haut-Katanga (République Démocratique du Congo) a déclaré que le vitiligo était désormais officiellement reconnu comme maladie en RDC. Une avancée majeure pour l’AFCV, dont nous vous avions parrainé et accompagné la création il y a un peu plus de 2 ans seulement !
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Une victoire pour le vitiligo en R. D. Congo
On le sait, le vitiligo est malheureusement trop souvent source de préjugés et de stigmatisation… En République Démocratique du Congo, il n’était pas rare que certaines croyances assimilent la dépigmentation à une faute, un péché ou une malédiction. En effet, Huguette Kalenga Fabiola, Présidente de l’Association Franco-Congolaise du Vitiligo, nous a partagé certaines situations dans lesquelles les personnes atteintes de vitiligo ont été perçues comme l’objet d’un mauvais sort et discriminées. C’est notamment ce constat, et l’observation de ce qui se faisait dans d’autres pays comme en France, qui l’a motivée à créer l’AFCV fin 2021.
Après avoir organisé une formation sur le vitiligo auprès des médecins (co-organisée par l’Association Française du Vitiligo, avec la participation du Professeur Julien Seneschal) , et après plusieurs plaidoyers pour l’inscription et la reconnaissance officielle du vitiligo dans le répertoire des maladies reconnues par le ministère de la Santé, l’AFCV est fière d’annoncer qu’elle a accompli l’un de ses plus grands combats : la reconnaissance officielle du vitiligo comme maladie en République Démocratique du Congo.
Ce qui va changer pour le vitiligo en R. D. Congo
Joseph Nsambi Bulanda, Ministre Provincial de la Santé du Haut-Katanga, s’est exprimé à la télévision, indiquant que cette reconnaissance permettra « d’améliorer les soins de santé et d’assurer l’accès à des diagnostics précoces, des recherches scientifiques, des traitements adéquats pour les personnes atteintes du vitiligo ».
Plus concrètement, les actions annoncées lors de sa déclaration visent à :
- mettre en place un système de surveillance et détection rapide des épidémies de maladies dermatologiques,
- planifier des urgences pour réagir rapidement en cas d’épidémie,
- développer les ressources humaines en santé publique,
- mettre en place des services de soutien psychologique et social, pour aider les personnes à gérer les aspects émotionnels et sociaux de la maladie maladie,
- sensibiliser et éduquer, informer le public pour éviter la stigmatisation et promouvoir une meilleure compréhension de la maladie.
C’est donc le début de nouveautés importantes à venir… dont nous vous tiendrons informés bien sûr.