Faciliter l’accès aux soins dermatologiques, en pharmacie
Dr Thomas Lafon, fondateur de la start-up Pictaderm, souhaite faciliter l’accès aux soins dermatologiques en permettant aux pharmaciens de solliciter l’avis d’un médecin expert pour les problèmes de peau. Avec sa solution de télé-expertise, il ambitionne de réduire les délais de consultation et d’améliorer la prise en charge des patients, y compris ceux atteints de vitiligo. À l’occasion du salon Pharmagoraplus 2025, son entreprise s’engage aux côtés de l’Association Française du Vitiligo (AFV) en organisant une initiative solidaire.
Découvrez dans cette interview exclusive comment cette innovation pourrait transformer le quotidien des patients et pourquoi le Dr Lafon a choisi de soutenir notre cause !
© Copyright : Association Française du Vitiligo – Photo : © Dr Thomas Lafon
Pouvez-vous nous expliquer la mission de Pictaderm et en quoi cette solution pourrait transformer l’accès aux soins dermatologiques ?
Pictaderm a pour mission à la fois de faciliter l’accès au soin dermatologique pour le patient, d’aider le pharmacien dans son quotidien lorsqu’il reçoit des demandes concernant la dermatologie et également de libérer du temps médical en prenant en charge, lorsque cela est possible, les affections cutanés à distance. Nous proposons un nouveau parcours de soins plus fluide en se basant sur l’existant et le maillage territorial des pharmacies.
En quoi votre solution peut-elle répondre aux besoins des patients atteints de vitiligo, notamment dans les zones où l’accès à un dermatologue est difficile ? Quels bénéfices concrets pourraient-ils tirer de la télé-expertise proposée par Pictaderm, en termes de diagnostic, de suivi ou de conseils ?
Notre professeur de séméiologie nous disait toujours « on trouve ce qu’on cherche et on cherche ce qu’on connaît ». Le vitiligo est une pathologie peu connu des professionnels de santé et de ce fait le diagnostic n’est pas forcément évoqué.
A travers Pictaderm, les patients auront accès a un professionnel de santé qui connait la pathologie, ses particularités et ses diagnostics différentiel. Nous espérons à la fois diminuer l’errance diagnostique et procéder à l’évangélisation de l’affection auprès des professionnels de santé de la pharmacie. Nous pourrons également orienter le patient vers le bon professionnel de santé pour le suivi.
Qu’est-ce qui vous a motivé à vous intéresser particulièrement au vitiligo dans le cadre de votre projet Pictaderm ?
Lors du salon Pharmagoraplus (salon européen de la pharmacie), vous avez prévu une vente de nounours pour financer un don à l’AFV. Pourquoi avoir choisi ce geste symbolique et comment voyez-vous l’impact de cette initiative ?
Nous avons choisi le nounours car il représente le réconfort du retour dans l’enfance. Il fait de ce fait écho auprès du plus grand nombre et nous voulions sensibiliser le plus grand nombre de personne sur cette affection souvent peu connue. L’impact de cette initiative est pluriel. En dehors de l’aspect financier, l’objectif est de créer des échanges à la fois autour de la pathologie mais aussi autour du lien qui unit association de patient et professionnels de santé.
Cette innovation place les pharmaciens au cœur du parcours de santé, rendant les soins dermatologiques plus accessibles, rapides et efficaces. En connectant patients et experts, elle ouvre de nouvelles perspectives pour des maladies comme le vitiligo, où le diagnostic et l’accompagnement sont essentiels. Ce modèle prometteur témoigne d’une vision moderne et solidaire de la santé, où chaque acteur, du pharmacien au patient, trouve sa place pour relever les défis de demain !