Vitiligo : qui aurait cru à une telle mobilisation ?
Le vitiligo mis en lumière à Bordeaux et en France
À la Une ce 22 juin, à Bordeaux, il était l’invité du Pr Seneschal et de toute son équipe du service de Dermatologie du CHU, s’est fait maquiller et s’est exposé en grand format sur la place Jean-Jaurès.
Qui l’eut cru ? Oui, qui aurait osé seulement imaginer qu’en juin 2024, alors que Paris célèbre sur ses panneaux numériques les Jeux Olympiques, événement majeur pour la France et le monde entier, qui aurait seulement pensé que le vitiligo s’afficherait aussi, fièrement, sur ces mêmes panneaux !
Qui l’eut cru, après toutes ces années au cours desquelles le vitiligo était mal connu, redouté, peu soigné, traité de maladie cosmétique… Qui l’eut cru, alors qu’il ou elle voyant sa peau perdre sa couleur, souffrait en silence, incompris(e) ou rejeté(e) ?
Une mobilisation mondiale
Fallait-il oser, fallait-il y croire ? Oui, sans aucun doute… Le mois de juin 2024 a vu exploser – le mot n’est pas trop fort – des initiatives, des témoignages de personnalités publiques, qui ont apporté leur soutien et parlé au nom de ceux que l’on entend si peu.
Des initiatives en France et dans le monde entier, sur tous les continents, le vitiligo est partout l’invité spécial : on le montre, comme au Mexique ou en Inde avec un fashion show digne des plus grands, on l’étudie, on parle de lui avec les scientifiques dans les conférences, les médias, aux États-Unis, en Allemagne, ou aux Pays-Bas, on pique-nique avec lui, on danse comme à Saint-Martin, on court en son nom comme en Afrique du Sud, et plus encore en République Démocratique du Congo, Australie ou Côte d’Ivoire.
Oui, il fallait y croire, et plus que jamais, y croire encore ! Alors que les nouveaux traitements – tellement attendus – sont là, que les chercheurs, médecins, laboratoires, toujours à nos côtés, n’ignorent plus le fardeau psychologique et émotionnel du vitiligo, avec les associations du monde entier, poursuivons ensemble notre engagement, avec enthousiasme et détermination.
Demain, le vitiligo ne sera plus un obstacle au bonheur. Bien au contraire, ce petit plus ne nous stigmatise plus, mais nous distingue et conduit non pas à la résignation, mais à l’acceptation et à l’amour de soi… et la médecine fait le reste !