Photothérapie à domicile : ce qu’il faut savoir
Alors que les études indiquent que l’exposition aux UVB favorise la repigmentation lors d’un traitement topique ou systémique, l’accès aux cabines de photothérapie n’est pas aisé pour tous les malades. Dans certains cas, la photothérapie à domicile peut être une solution tout en sachant que ces dispositifs sont plus adaptés pour des zones limitées et à condition de respecter certaines règles d’utilisation importantes, que le CHU de Bordeaux a partagé sur son site.
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Photothérapie du vitiligo à la maison
Il est possible d’effectuer une exposition aux UVB chez soi en utilisant des lampes spécifiques. Attention néanmoins, il existe des contre-indications à la photothérapie, et l’utilisation de lampes UVB à domicile ne doit se faire qu’après avoir consulté un dermatologue qui aura confirmé le diagnostic, expliqué la maladie et les objectifs du traitement, éliminé les contre-indications et aura dans la plupart des cas prescrit un traitement associé afin de potentialiser l’efficacité de la photothérapie.
Par ailleurs, de nombreuses options disponibles en ligne peuvent être inadaptées, voire dangereuses. Il est donc essentiel de consulter un dermatologue avant toute utilisation, afin d’obtenir des conseils personnalisés et des instructions pour un usage sûr et efficace de ces lampes.
Il est crucial de choisir une lampe « UVB à spectre étroit » avec une longueur d’onde de 311 nanomètres et de s’assurer qu’elle porte un marquage CE médical (le CHU de Bordeaux recommande notamment les modèles Dermalight 80 ou Dermfix 1000 ou 2000).
Selon un décret de 2013, l’achat de ces lampes sans prescription médicale est interdit. Par ailleurs, nous avons lancé des démarches pour obtenir le remboursement de la location de ce type de matériel, bien que ce processus prenne du temps.
7 recommandations d’utilisation à suivre
Le CHU de Bordeaux propose 7 recommandations clés pour un traitement optimal :
- Commencez par une exposition d’une minute avec la lampe placée à la distance indiquée par le peigne, puis augmentez de 10 à 15 secondes par séance jusqu’à atteindre la dose où la peau devient légèrement rose le lendemain (dose érythémateuse minimale) ; maintenez cette dose ou restez légèrement en dessous pour le reste du traitement.
- Évitez de chevaucher les zones de traitement.
- Si plusieurs zones doivent être traitées, effectuez la photothérapie en alternant les champs de traitement sur des jours consécutifs.
- En cas d’interruption de plus de 10 jours, reprenez à une demi-dose, puis revenez progressivement à la dose efficace en trois ou quatre séances.
- Continuez le traitement à raison de trois à cinq expositions par zone par semaine tant que la repigmentation se poursuit (pensez à prendre des photos tous les trois mois).
- Si vous combinez ce traitement avec du Tacrolimus ou une crème dermocorticoïde, appliquez le produit après la séance de photothérapie sur une zone légèrement plus large que la lésion ; n’appliquez pas de traitement local avant l’exposition aux UV.
- En cas de doute ou de difficulté, contactez votre dermatologue ; n’oubliez pas de tenir un journal du nombre de séances hebdomadaires pour le présenter lors des consultations de suivi.